La corporation des syndics fait les frais de décennies de mauvaises pratiques : manque de rigueur et de réactivité, relationnel de mauvaise qualité, et même quelquefois, détournement de fonds… Et si le métier a fait, depuis quelques années, de vrais efforts pour se normaliser, sa mauvaise réputation à la dent dure, ainsi qu’en témoignent les résultats du baromètre « CLCV-Notre temps » qui a publié le 16 novembre dernier, les résultats de son enquête annuelle sur le sujet.
La réactivité, la rigueur et la qualité du relationnel étant plus prépondérants
Ce que disent les Français
D’après l’enquête du groupe , sur les 2537 personnes qui ont répondu à l’enquête en 2021, seules 49% d’entre elles se sont déclarées « globalement satisfaits de leur syndic ».
Si ce chiffre est faible (moins d’un Français sur deux !) il peut cependant, presque être considéré comme « encourageant » au regard des scores que révélait le baromètre il y a quelques années. En effet, en 2014, seules 39% d’avis favorables émergeaient.
L’inversement de la courbe n’a eu lieu qu’en 2016 avec 47% de bonnes opinons, et le redressement se poursuit donc lentement mais – semble-t-il – surement… Surtout s’agissant des syndicats indépendants, de tailles relativement modestes. Ces derniers atteignaient en effet cette année un taux de satisfaction de 53%, quand les plus grosses structures qui exercent sous la forme de groupes, ne dépassent pas les 44%.
Curieusement, l’étude montre également que le coût des prestations facturé par les syndics n’est pas le critère le plus crucial. (Source Boursorama)
Les syndics nouvelle génération
La digitalisation des entreprises n’épargne pas le monde de la gestion de copropriétés ; à telle enseigne que l’on a vu apparaitre des syndics 3.0.
Ces syndics entièrement digitaux qui ne représentent pour l’heure que 3% du marché ont subi un effet de boost phénoménal lors de la crise sanitaire : assemblées générales en visio, règlement des charges via des espaces sécurisés, messageries et chats au service des copropriétaires…
La profession s’est dépoussiérée en deux ans, bien plus qu’elle ne l’avait fait durant les cinquante dernières années ; et ces habitudes pourraient bien perdurer, favorisant l’expansion des e-syndics