Comprendre les répartitions au tantième des charges de copropriété
Le terme de tantième appartient au vocabulaire des professionnels de l’immobilier, et plus spécifiquement à la copropriété. C’est une unité de valeur qui permet de calculer le montant des charges de copropriété que devra payer chaque propriétaire. Le tantième est donc indispensable pour mettre en place le système de répartition des charges de copropriété le plus équitable possible. Le fonctionnement de la répartition est également accessible auprès du syndic de copropriété en place, détenant le règlement de copropriété.
Pour comprendre les répartitions en tantièmes, il faut d’abord se pencher sur le mode d’administration d’une copropriété, mais aussi son fonctionnement et son partage. Un immeuble en copropriété se divise en des lots distincts pour chaque copropriétaire. Chaque lot est se constitue de deux éléments, le bien immobilier en lui-même et la partie commune. La partie privative à l’usage exclusif de son propriétaire, mais aussi une partie commune. Dans un immeuble les parties communes peuvent être des couloirs d’accès, le hall d’entrée, le parking, les espaces verts, l’ascenseur, le garage à bicyclette, etc.
Les tantièmes, unité de partage immobilier
Les lots d’un immeuble ne pouvant être fractionnés en parts équitables. Puisque certains copropriétaires peuvent posséder une plus grande surface que d’autres. Dès lors, l’attribution des tantièmes s’effectue sur l’ensemble des parties communes de la copropriété. La répartition en tantièmes permet donc de partager un bien immobilier. Ce partage s’effectue selon des règles mathématiques très précises et codifiées par la loi.
Il s’agit alors durant le partage d’attribuer une quote-part de parties communes à chaque copropriétaire, et ce sur la base des parties privatives possédées. Ces quotes-parts sont ce que l’on appelle les tantièmes ou encore millièmes. Les tantièmes fournissent une meilleure représentation de la valeur intrinsèque de chaque lot de l’immeuble ou de la copropriété.
C’est lors de l’écriture du règlement de copropriété, que sont calculés par un professionnel les tantièmes qui vont permettre de répartir les charges entre les différents copropriétaires. Ce document appelé état descriptif de division est rédigé durant la mise en état de copropriété du bâtiment. C’est la raison pour laquelle, ce partage des tantièmes est extrêmement difficile à modifier. Les décisions devant être prises à l’unanimité. Les tantièmes déterminent également le nombre de voix dont disposera chaque copropriétaire pour les votes en AG.
Un système de répartition précis
Comme évoqués précédemment, les critères de calcul des tantièmes sont extrêmement précis. Ils prennent en compte sa superficie, qui est le critère le plus déterminant, ainsi que la localisation du bien immobilier dans l’immeuble. Mais aussi les aménagements dont il dispose. Par exemple, un parking, une cave, un balcon ou une terrasse. La répartition des tantièmes se fait également en fonction de la valeur relative des lots les uns par rapport aux autres.
Les tantièmes sont donc extrêmement importants pour répartir les charges de copropriété entre les différents possesseurs de lots. Les clés de répartition permettent de définir le montant lié aux charges communes générales de copropriété. A cela s’ajoutent les frais de syndic de copropriété. Même si dans certains cas, il peut exister des différences entre les tantièmes d’un lot en charges communes générales, et les tantièmes d’un lot en charges spéciales. En effet, pour les charges spéciales la répartition des tantièmes généraux ne s’applique pas.
La répartition se fait sur le critère de l’utilité selon l’application de l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965 stipulant que : « Les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot ». Le critère d’utilité permet de définir si les charges demandaient pour un équipement ou un service dessert non le lot du copropriétaire. Exemple type un appartement au rez-de-chaussée dans un bâtiment avec ascenseur. Le copropriétaire de celui-ci n’a pas à payer les charges pour l’ascenseur, puisque celui-ci ne dessert pas son appartement.
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