Choisir un bon syndic
Défaut d’entretien des parties communes, non application des résolutions votée, tarifs abusifs…Aujourd’hui trouver un syndic efficace est presque aussi dur qu’un parcours du combattant! Sensé veiller au bon fonctionnement des immeubles et appliquer les décisions prises par l’assemblée générale, les syndics sont de plus en plus critiqués en témoigne encore une récente enquête réalisée par l’ARC (Association des responsables de copropriété) et de l’UFC-Que choisir.
La loi Alur qui devait remédier aux dérives et mieux encadrer les syndics en date de 2014, ne se fait toujours pas appliquer correctement.
Enfin, le fait que se soient les grands groupes qui gèrent la majorité des syndics tels Foncia ou encore Urbania à Paris, n’arrange en rien la situation. Et des petites copropriétés se sentent très vite négligées pour ne pas dire abandonnées.
« Evaluer la qualité d’un gestionnaire »
Comme nous l’avons vu plus haut, une modeste copropriété devrait recourir à un syndic de taille équivalente voir légèrement plus grosse qu’elle pour ne pas perdre en autorité quand des décisions sont prises.
De même si votre immeuble est relativement récent, il vaudra mieux se tourner vers un professionnel qui a l’expérience de ce type de logement (règlement plus spécifique comme par exemple la sécurité incendie).
Pour bien commencer votre quête du syndic parfait, vous pourriez par exemple étudier les immeubles similaires au vôtre présent dans votre quartier et interroger leur conseil syndical. Discutez-en autour de vous, si un de vos voisins est satisfait de son syndic il n’hésitera pas à vous le dire, l’inverse étant également vrai.
Pour choisir en toute transparence, vous pouvez aussi vous adresser à des organismes spécialisés (tel que la Fnaim, Unis…), recourir à un courtier ou encore utiliser l’outil internet comme changersyndic.net.
Quelques points à ne pas omettre
Malheureusement, le bouche à oreille entre voisins ne fait pas tout…Il vous faudra impérativement vérifier que le syndic en question possède bien une carte professionnelle. Cette information vous sera délivrée par la préfecture au besoin. Et aussi connaitre le nombre de lots détenus. En effet au-delà de 2000 lots gérés, la qualité de service peut très vite diminuer pour ne pas dire laisser à désirer.
N’hésitez pas à interroger le syndic sur sa politique concernant la gestion des impayés (le contact direct et le téléphone restent les moyens les plus rapides et efficaces utilisés, bien plus qu’un simple courrier) et sa capacité à faire baisser les charges. (Il faut être prudent quand les syndics gardent systématiquement les mêmes prestataires d’année en année et ne font pas jouer la concurrence)
Une fois le syndic choisi suivant tous vos critères préalablement définis, ne vous engagez pas plus qu’il ne faut. Un premier contrat d’un an est très bien pour se rendre compte de l’efficacité de celui-ci. Enfin, gardez à l’esprit que pour évincer votre actuel syndic il vous faudra envoyer un recommandé demandant que soit ajouter au menu de l’assemblée générale l’étude d’un changement de syndic trois semaines avant, avec idéalement une copie du nouveau contrat souhaité. Puis, une fois la décision prise majoritairement, le syndic disposera d’un mois pour transférer sa comptabilité et deux mois pour le reste de ses archives.